De plus en plus présent dans les séries, clips ou films, à l’instar de Fifty Shade of Grey, Bonding, ou plus récemment L’amour en laisse, la pratique BDSM et son univers transgressif et sulfureux intriguent, inquiètent et excitent l’imagination…
Ce cocktail de sensations délicieuses vous donne envie d’en savoir plus et l’on vous comprend !
C’est quoi le BDSM ? Que faut-il savoir avant de se lancer et par où commencer ?
Explorons ensemble cet univers de fantasmes, qui permettra sans nuls doutes à votre couple de gagner en excitation, en sensations et de découvrir de nouvelles facettes de sa sexualité.
Un seul objectif : plus de plaisir ! Car c’est bien là l’essentiel non ? Faire et se faire plaisir.
Le BDSM c’est quoi ?
Commençons par les bases : le terme BDSM (Bondage et Discipline, Domination et Soumission, SadoMasochisme) représente un large panel de pratiques sexuelles consenties (ça c’est très important), destinées à provoquer l’excitation du couple. On peut les regrouper en trois grandes familles :
Le bondage (la contrainte)
Le Bondage consiste à attacher ou restreindre physiquement votre partenaire.
Le Shibari – ou Kinbaku (terme plus récent datant du XXème siècle) en est l’une des formes. C’est un art japonais consistant à lier ou attacher son ou sa partenaire à l’aide de cordes.
Pour la pratique du Shibari, les cordes à utiliser sont celles en chanvre ou en jute. Le coton est à éviter car les nœuds sont plus difficiles à défaire et les sensations ainsi que les marques de la corde s’éloignent du Kinbaku.
Si cet art, qui nécessite une grande technique, n’est pas accessible à tout le monde, rassurez-vous, ce n’est pas la seule forme de contrainte qui existe dans l’univers BDSM.
Pour les débutants, menotter votre partenaire à l’aide d’un lien de soie, tout simplement, est déjà une forme de bondage. Utiliser des menottes ou lier les pieds de votre partenaire à l’aide de chevillières, ou grâce à l’utilisation de bondage tape également.
La Discipline (Domination/soumission)
La discipline implique quant à elle que des rôles soient attribués à chacun des partenaires.
Ils peuvent être fixés pour de bon, ou les partenaires peuvent inverser de temps en temps ces rôles, on appelle alors cela « switcher ».
La personne prenant le rôle de dominant(e) dictera des ordres à la personne soumise qui devra les suivre.
On entre alors dans une relation de Domination / soumission appelée en BDSM un rapport D/s.
Généralement, si le dominant est un homme, il sera appelé Maître. Si c’est une femme, elle sera appelée Maîtresse ou Domina.
Pour mettre en place une relation D/s, on utilise souvent des jeux de rôles plus ou moins humiliants. Parmi les plus connus : la soubrette obéissante et dévouée à son Maître ou Maitresse, le/la professeur(e) et l’écolier(e), le/la patron(ne) et son/sa secrétaire (où dominé et dominant ne sont pas forcément ceux que l’on croit…), le chien/chienne et son Maître ou sa Maîtresse (le nom pour cette pratique BDSM est le pet play) ou encore l’indétrônable infirmière et son malade…
Si ces petits jeux de rôle BDSM vous inspirent, des tenues et accessoires existent dans les boutiques spécialisées pour parfaire votre mise en scène et vous plonger dans l’univers de votre choix.
Il est bien entendu possible de pratiquer ces jeux sans mise en scène élaborée. Il suffit de déterminer les rôles de maître(esse) et soumis(e) et c’est parti !
La petite info en +
La mise en place de ces scénarios n’implique pas forcément de jeux d’impact ou de douleur physique. À vous de choisir jusqu’ où vous souhaitez aller et quelle sera l’intensité de la punition, si punition il y a.
Le Sadisme et le masochisme (SM)
Le sadomasochisme est une pratique nécessitant également deux personnes : On utilise souvent le terme sadique et masochiste.
Le terme Sadique est utilisé à tort car un sadique est une personne « Qui prend plaisir à faire souffrir, qui manifeste une méchanceté, une cruauté ». Dans le BDSM, c’est en fait tout le contraire.
Le dit « sadique », ou plutôt appelons-le «Sado» ne prend pas du plaisir dans la cruauté. Il est au service du masochiste et à son écoute pour lui apporter du plaisir en instrumentalisant la douleur. C’est ce plaisir qui est recherché.
Cela provoque une forte excitation à l’un comme à l’autre et libère des endorphines qui sont, comme nous le savons, sources de plaisir.
Les pratiques peuvent, dans ce domaine, être très soft comme très violentes. Elles sont très variées : fessées, punition au martinet, au fouet… et dépendent de l’envie de chacun, selon les limites fixées entre les deux partenaires.
Avant de commencer...
Avant de vous lancer à corps perdu dans la pratique BDSM, il faut penser à quelques petites choses toutes simples, afin que cette découverte se traduise en une expérience intense qui vous procurera un profond plaisir !
Le BDSM peut être une façon de dialoguer
Ce n’est pas toujours facile d’exposer ses envies et ses fantasmes. On a peur d’être jugé, parfois honte d’avoir de telles tentations… Le BDSM peut alors être une manière de communiquer sans avoir à prononcer certains mots gênants.
Laisser l’autre vous bander les yeux ou vous attacher, c’est lui donner l’autorisation d’aller au-delà de ce que vous avez l’habitude de faire. On laisse le contrôle à l’autre dans l’espoir qu’il fasse ce que l’on n’ose pas demander.
Il est plus facile de s’abandonner à l’autre et au plaisir lorsque l’on n’a pas l’impression de subir son regard, car à travers ses yeux, il s’agit en fait du regard des autres dont on a peur, du jugement. Dans le BDSM il n’y a pas de jugement, pas de pratiques honteuses.
C’est un jeu entre deux personnes, en toute intimité, parfois en soirée dédiée, qui permet de déverrouiller les interdits infligés, avec le temps, par la société, l’éducation, la religion…
Pratiquer le BDSM c’est se libérer de tous ces interdits pour s’autoriser le plaisir que l’on souhaite.
Bien entendu, vous devez aborder, avant, avec votre partenaire, votre souhait de pratiquer le BDSM. C’est votre choix, ensuite, d’entrer ou non dans les détails. Ne pas trop en dire permettra de garder tout le piment et la surprise de la découverte.
N’hésitez pas à partager vos désirs, vos fantasmes. Parlez de votre expérience ou manque d’expérience, de la peur que vous procure la découverte de nouvelles pratiques BDSM et de l’excitation liée à cette peur.
Enfin, prenez en compte son avis, acceptez qu’il ou elle puisse ne pas aimer certaines choses ou en aimer que vous n’appréciez à priori pas.
Sans cette communication préalable, impossible de demander le consentement de son ou sa partenaire ou lui donner le vôtre… Et sans consentement, il n’y a pas de BDSM.
Le consentement
Si il n’y a pas de consentement préalable à la pratique, alors ce n’est pas de BDSM mais d’agression dont il s’agit.
Le consentement est une condition préalable obligatoire à toute pratique BDSM. Il doit donc avoir été énoncé clairement, et il doit surtout être possible à chacun des partenaires de revenir sur son consentement à chaque instant du jeu.
Les limites
Si les pratiques BDSM permettent de dépasser nos limites, il faut pouvoir choisir à tout moment d’en respecter certaines… Parce que ce n’est peut-être tout simplement pas le bon moment… Les limites évolueront au fur et à mesure que vous pratiquerez.
Un bon dominant(e) est à l’écoute de sa ou son partenaire et saura reconnaître ses limites, mais ce n’est pas toujours chose facile.
Deux possibilités s’offrent à vous.
Vous pouvez discuter de vos limites respectives avant de commencer toute pratique.
« Non, je ne veux pas être pénétrée avec un sextoy », « oui je veux bien une stimulation sexuelle pendant ou après la fessée », « j’ai les testicules fragiles, je préfère que tu n’y touche pas », ou « j’ai les tétons très sensibles, je ne veux pas que tu me mordes à cet endroit »…
Pour certaines personnes, trop de dialogue enlève une part de charme et de magie au BDSM…
C’est pour cela que le Safeword existe
Le safeword
Le mot d’arrêt, en anglais safeword est un mot convenu à l’avance entre les deux partenaires. Il permet l’arrêt immédiat du jeu à la demande de l’un ou l’autre. Ce mot doit être simple, clair et impossible à interpréter autrement que pour ce qu’il veut dire : stop !
Mais alors, pourquoi ne pas choisir le mot stop ?
Eh bien tout simplement parce que c’est un mot trop couramment utilisé dans ce genre de situation extrême et qu’il pourrait ne pas refléter la volonté réelle de la personne qui le prononce.
Ce stop pourrait lui avoir échappé. À contrario, le dominant peut ne pas comprendre que la personne soumise veuille réellement arrêter.
Dans un jeu BDSM, le non peut vouloir dire oui, un « stop » peut cacher un « continue »…
Attention, il ne doit y avoir aucun doute entre les partenaires sur l’utilisation de ces mots.
Pour plus de clarté, utiliser un mot complètement différent et « hors contexte » permet donc de ne laisser aucune place au doute.
Si par exemple l’un dit « Papillon », c’est qu’il faut arrêter, pas de doute possible.
Par où commencer quand on découvre le BDSM ?
Tout d’abord, et comme nous l’avons vu précédemment, sachez que la pratique BDSM n’est pas systématiquement synonyme de douleur !
Certains jeux d’humiliation, de domination/soumission, de contrainte ne sont pas forcément associés aux jeux d’impact et peuvent aisément se suffire à eux-mêmes.
Dans le BDSM, le but est d’aller plus loin dans sa sexualité, de découvrir de nouvelles sensations érotiques, d’apporter de la nouveauté dans ses pratiques sexuelles et pas uniquement provoquer une douleur physique.
Chacun définira sa pratique en fonction de ses envies. Rappelez-vous, l’objectif est de faire et se faire plaisir !
Il faut y aller crescendo !
Comme dans toute pratique, il est important d’y aller étape par étape. Testez vos envies petit à petit afin de vous sentir de plus en plus à l’aise.
Pratiquez ce que vous aimez et ajoutez-y une touche BDSM, comme pincer les tétons, tirer les cheveux, ou appliquer une fessée…
La fois suivante, ajoutez-y de l’intensité ou essayez autre chose comme une contrainte légère ou un bandeau sur les yeux…
Il y a douleur et douleur.
À partir du moment où l’on opte pour infliger une punition quelle qu’elle soit, il faut avoir à l’esprit qu’il existe autant d’intensité de douleur que de façons de les provoquer.
Vous pouvez donc être rassurés, il y a des douleurs pour tous les goûts !
De l’effleurement à la punition sévère, un nombre important d’accessoires sont à votre disposition pour assouvir vos moindres pulsions. Parmi les plus connus, le martinet, la cravache, les pinces tétons, la roue a pics…
Chacun de ces accessoires peut être utilisé de manière sévère ou soft.
Il existe d’ailleurs différentes sortes de matières, un nombre de lanières différentes des longueurs différentes… permettant d’adapter la punition, de très soft à très sévère, en passant par toutes les formes de douleur modérées. Vous pouvez découvrir ces différents accessoires sur notre site : www.thesinners.fr dans la section BDSM Play.
Vous pouvez également choisir de vous passer d’accessoires.
Dans l’imaginaire des gens, martinet, fouet et chaînes sont synonymes de BDSM. Mais infliger un châtiment corporel, flageller et fouetter sont en réalité moins pratiqués que griffer, mordre ou tirer les cheveux, pratiques qui font partie intégrante du BDSM sous le nom de BDSM non instrumental.
Pensez à utiliser ces petites pratiques hautement érotiques pour faire monter la température de votre partenaire très rapidement, surtout si il ou elle a les yeux bandés et/ou est attaché(e).
Écouter son/sa partenaire
Quand on cherche à élargir ses horizons, qu’ils soient sexuels ou autres, il peut arriver que l’on découvre que l’on n’aime pas telle ou telle chose. Ce n’est pas grave, cela ne veut pas dire que vous n’aimez pas le BDSM, il y a plein d’autres jeux à tester au sein de cet univers !
Alors si vous ou votre partenaire n’aimez pas une sensation ou une pratique, pas la peine d’insister. Même pendant l’acte, il ne faut pas hésiter et le dire immédiatement.
Écoutez et respectez vos envies et celles de votre partenaire c’est plus qu’essentiel, cela vous garantira une séance fusionnelle et intense synonyme de beaucoup, beaucoup de plaisir !
L’Aftercare
Dans la pratique BDSM, l’aftercare est ce moment d’attention et d’intimité ou chacun prend soin de l’autre à l’issue de la séance.
Il s’agit ici de soigner des fesses meurtries par exemple, de masser un poignet douloureux ou juste de prendre son partenaire dans ses bras.
L’important à ce moment-là est le bien-être de l’autre, l’échange avec son partenaire et permettre à chacun de redescendre en douceur après cette expérience sexuelle intense.
Ce sera peut-être le moment propice pour parler de cette expérience à … tête reposée ou presque.
En parler à tête reposée.
Prenez le temps, à froid, de revenir sur chacune des pratiques que vous venez de tester afin de savoir ce que vous et votre partenaire avez aimé ou non. Vous déciderez alors ensemble d’aller plus loin, ou pas, dans telle ou telle pratique.
Voilà, vous connaissez désormais les principes de bases du BDSM.
Vous l’aurez compris avec cet article introductif, le BDSM est loin de se réduire à une simple pratique sexuelle déviante avec des gens qui se tapent dessus, préjugé qui, malheureusement, reste d’actualité.
Il y aurait encore beaucoup à dire sur cette pratique complète et variée, alors nous y reviendrons.
Encore une fois, la dernière, promis, la pratique du BDSM est propre à chacun. Vivez-la comme vous l’aimez mais en accord total avec votre partenaire (Consentement, respect, écoute et plaisir).
Maintenant c’est à vous de jouer !
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